Alcool et arme à feu : une soirée qui aurait pu mal tourner
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Un individu a été condamné à 12 mois de prison pour avoir exposé une arme à feu dans un bar de Marigot, alors qu’il était en état d’ébriété. Cette affaire met en lumière la problématique persistante de la circulation d’armes sur l’île.
Dans la nuit du 5 janvier, une soirée ordinaire a failli tourner au drame. DAG, un homme au casier judiciaire vierge, s’est retrouvé face à la justice pour avoir exhibé un pistolet de type Glock devant un gendarme en civil, vers 1h du matin, alors qu’il était fortement alcoolisé.
Le militaire a immédiatement alerté ses collègues et l’homme a été interpellé et placé en cellule de dégrisement.
L’enquête a révélé que le prévenu possédait un véritable arsenal à son domicile. Les forces de l’ordre ont retrouvé, entre autres, un fusil à pompe, une carabine Winchester, une presse à munitions et un important stock de cartouches, le tout conservé dans une pièce sécurisée. Face au tribunal, le mis en cause a tenté de justifier la possession de ces armes en expliquant être membre d’un club de tir et détenteur d’une autorisation de port d’armes.
Le procureur n’a pas manqué de souligner la gravité de la situation : « dans un contexte insulaire où la circulation des armes est un fléau, voir un homme alcoolisé manipuler un pistolet dans un bar est inacceptable. »
La défense, quant à elle, s’est appuyée sur les témoignages des clients présents dans le bar ce soir-là, qui ont unanimement décrit un homme certes éméché, mais ni agressif ni menaçant.
« L’arme n’a jamais été brandie de façon hostile», a plaidé son avocat, insistant sur l’absence d’antécédents judiciaires de son client. Il a également souligné que son client collaborait activement avec les enquêteurs depuis le début de l’affaire.
Le tribunal a finalement tranché en condamnant DAG à 12 mois de prison, une peine éventuellement aménageable sous bracelet électronique. Il devra également se soumettre à une interdiction de détention d’armes pendant 10 ans, et l’ensemble de son arsenal a été saisi. Une décision qui tient compte à la fois de la gravité des faits et de la personnalité du prévenu.
Pour le procureur de la République, cette condamnation doit servir d’exemple : « Nous ne pouvons tolérer que des armes circulent librement dans nos rues et nos établissements publics. La sécurité de nos concitoyens est une priorité absolue »
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