Grève des avocats : La vice-procureure n’assistera plus aux audiences correctionnelles
Après le refus de plaider des avocats jeudi 22 février dernier, une réunion s’est tenue au Palais de Justice de Basse-Terre, lundi 26 février. Le verdict est tombé: la vice-procureure ne sera plus présente lors des audiences correctionnelles.
C’est une page mouvementée de l’histoire du tribunal de Saint-Martin qui semble se tourner. Les avocats l’assurent, ils ont obtenu gain de cause face à l’une des deux vice-procureurs de Saint-Martin. « Lors d’une réunion organisée à Basse- Terre, lundi dernier, il a été décidé que la vice-procureure n’assisterait plus aux audiences correctionnelles », indique Maître Pascal Bon, avocat et membre de l’Ordre des avocats. «Nous sommes satisfaits car nous avons été entendus », déclare-t-il avant d’ajouter qu’une solution a également été trouvée pour palier l’absence de la vice-procureur lors des audiences. «Des viceprocureurs en provenance de la Guadeloupe doivent se rendre à Saint-Martin pour permettre un roulement avec le second vice-procureur en place sur le territoire », affirme l’avocat.
RETROUVER DE LA SÉRÉNITÉ
Depuis plusieurs mois, des tensions avaient éclatées entre la vice-procureur et les avocats qui avaient dénoncé un mépris de leur profession. Le point de non-retour avait été atteint jeudi 22 février, lorsque les avocats appelés pour défendre des affaires ont un à un refusé de plaider, devant l’étonnement de certains justiciables. «À compter d’aujourd’hui, tant que cette viceprocureure sera à cette place, au Parquet, aucun avocat du barreau ne plaidera de dossier », avait insisté l’Ordre des avocats, jeudi 22 février. «C’est une décision très forte. Lorsque l’on décide de ne pas plaider, on fait dysfonctionner le système », avait déclaré à la sortie de l’audience Marie-Michelle Hildebert, membre de l’Ordre des avocats . «On a conscience des conséquences que cela peut engendrer mais malheureusement on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. La justice doit être impartiale, paisible et sereine », avait-elle ajouté. Un dysfonctionnement qui s’est rapidement réglé avec cette décision en faveur des avocats.
«Nous pensons que cette décision va permettre de retrouver un peu de calme. Nous n’avons rien de personnel contre la vice-procureur, nous voulons seulement que la justice soit faite dans la sérénité et le respect», ajoute Maître Pascal Bon.