Trois ans d’emprisonnement avec sursis pour détention de stupéfiants et attaque au couteau hachoir
A 21 ans, Y. J. est condamné à 3 ans de prison assortis d’un sursis probatoire de 2 ans pour possession de cannabis et faits de violence survenus le 30 septembre. Jugé en comparution immédiate le 4 octobre, au tribunal de proximité de Saint-Martin, le jeune saint-martinois a été déclaré coupable.
Pour la première fois sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel de Saint-Martin, Y. J. déclare “je regrette” lorsque la vice-présidente lui cède la parole. Une confession qui n’aura pas suffi à convaincre le vice-procureur ou même la vice-présidente du tribunal qualifiant le comportement du prévenu d’inacceptable et, en conséquence, “la prison est inévitable”, précise-t-elle. Les faits escaladant sur plusieurs jours, la gendarmerie est finalement contactée, le 30 septembre, par le témoin d’une scène de violence entre Y. J. et D. R., la victime. Alors que l’accusé revoit sa version des faits à plusieurs reprises, tous les témoins auditionnés s’accordent sur la version suivante : installé sur son lieu de travail, machette à la main pour préparer la découpe et la revente de ses noix de coco, la victime voit surgir Y. J., son dealer de drogue, brandissant un couteau hachoir dans sa direction. Les deux parties se livrent rapidement à un combat à l’arme blanche jusqu’à blesser gravement D. R. au niveau du bras gauche. “Il était enragé et m’a demandé de le supplier pour ma vie”, témoigne le plaignant à la barre. Ensanglanté, hachoir à la main, l’assaillant est tout de suite interpellé par la gendarmerie qui trouve aussi, dans son sac à dos, 12g d’herbe.
Faible dette, lourdes conséquences
Près d’une semaine avant le drame, Y. J. s’était rendu une première fois chez la victime pour récupérer son dû suite à un deal de drogue. Pour quelques dizaines de dollars, une rixe s’en est suivie entre le fournisseur, le consommateur et son frère, venu l’aider. Après cette bagarre, D. R. explique s’acquitter de sa dette en espérant faire cesser le conflit. Seulement, son fournisseur ne s’arrêtera pas là : “Quelques jours avant l’agression, pour me protéger, j’avais pris un couteau hachoir dans la cuisine de mes parents avant de le cacher à l’extérieur de la maison”. Le père de l’accusé déclare avoir vu son fils changer dès qu’il a quitté le nid familial pour poursuivre ses études en Guadeloupe. Malgré le soutien de sa famille et une plaidoirie de défense poignante, le vice-procureur rappelle que de tels actes de violence doivent être sanctionnés sévèrement.
En effet, cet acte de violence imposera 45 jours d’Incapacité Totale de Travail à la victime. D. R. s'est constitué partie civile et pourra demander réparation le 17 décembre à l'audience sur intérêts civils.