Un an de prison ferme pour exhibition sexuelle
En août dernier, un homme de 27 ans est interpellé par les gendarmes à la Baie Orientale pour avoir exhibé son sexe à une dame qui promenait son chien. Ils constatent que l’homme est déjà inscrit au fichier des délinquants sexuels et qui plus est, n’a pas justifié de son adresse comme cela est obligatoire chaque année.
Depuis la prison de Basse-Terre où il est déjà incarcéré pour d’autres faits, il explique qu’il était venu se baigner à la plage naturiste et n’avait qu’un jogging sur lui. Il rencontre une dame promenant son chien et la discussion s’engage. « Je n’avais pas de problèmes de palpitations, mais effectivement j’ai eu une érection. Ce n’était pas dans l'intention de le sortir, j’avais les mains dans les poches, il est sorti tout seul » justifie-t-il aux magistrats.
Les caméras de surveillance montrent en effet l’homme les mains dans les poches, qui fait des mouvements. Il indique que la conversation était devenue sensuelle, au second degré, car ils parlaient ensemble de reproduction de chiens. Une sensualité que le Procureur a indiqué ne pas retrouver dans la procédure.
L’homme a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des délits de même ressort en métropole.
Ce casier aux multiples condamnations ne plaide pas en sa faveur et la caméra vidéo montrant l’homme les mains dans les poches, « où l’on voit bien qu’il se tripote » indique le vice-procureur, est une atteinte à la liberté des gens, les privant de leur propre liberté. Les multiples condamnations n’y ont rien fait pour l’arrêter et le ministère public requiert un an de prison avec mandat de dépôt.
« Je suis navré de l’expérience qu’a subie cette dame. La situation est particulière, car du fait que je sois déjà inscrit au fichier, on croit que c’est une récidive, mais ce n’était pas une action volontaire d’exhibition sexuelle. Je comprends qu’elle se soit sentie en danger. Mais c’est différent d’avant. En revenant à Saint-Martin, j’avais trouvé des solutions pour ne pas me retrouver devant vous, cela c’est passé comme ça, sans intention », indiquera l’homme en guise de conclusion.
Des arguments qui n’auront pas convaincu la cour, qui a condamné l’homme à un an de prison ferme au regard des circonstances et des multiples récidives et prononcé un mandat de dépôt. Il restera donc en prison.