Violences conjugales : un homme alcoolique et violent écope de 6 mois de prison ferme
Le 23 novembre 2023, il est 5h45 du matin lorsque J-C.M se met à frapper de manière incessante sur les vitres du domicile de son ex-conjointe, M.D. Quelques semaines plus tôt, cette dernière avait décidé de mettre un terme à sa relation avec l’homme de 53 ans. Dans sa déposition, M.D explique être sortie de chez elle après avoir entendu du bruit, et s’être retrouvée nez à nez avec l’individu alcoolisé. S’en suit un premier épisode de violences où J.C.M «s’est avancé vers elle, a sorti un sabre, et lui a posé l’arme sous la gorge».
L’homme l’a également poussée contre un mur avant d’essayer de passer sa main dans son soutien-gorge.
UNE ESCALADE DE VIOLENCE
La femme expliquera dans sa déposition avoir réussi à le repousser avant de se rendre à la gendarmerie pour déposer plainte. À ce moment-là, J-C.M n’est pas entendu par les autorités car l’homme est introuvable. Ce n’est que le 11 décembre 2023 que très tôt dans la matinée, il surgit à nouveau devant le domicile de la femme, cette fois armé d’un cutter. Lors de l’altercation, M.D se défend et blesse grièvement au thorax l’individu qui doit se faire transporter aux urgences. M.D est quant à elle immédiatement emmenée en garde à vue. «Épuisée et à bout de force», selon son avocate, «M.D s’est défendue et a pu repartir. Le parquet a classé l’affaire», ajoute-t-elle.
De son côté J-C.M sera enfin entendu. Face aux gendarmes, il nie les faits d’agression sexuelle, affirmant avoir seulement voulu «montrer son amour». Il a également reconnu «avoir passé la main sur la poitrine de M.D mais pas sous son tee-shirt ». Le prévenu assure également posséder un sabre car il a l’habitude de «chasser des cabris». Après une expertise psychiatrique ,«Le psychiatre n’a pas décelé d’anomalies psychologiques et psychiatriques mais une forme de dépendance à l’alcool».
SIX MOIS DE PRISON FERME
Appelé à la barre, J.C-M indique ne rien souhaiter de la part de M.D, excepté de pouvoir récupérer quelques objets dont une montre lui appartenant. «Il y a un paradoxe entre l’attitude un peu débonnaire, un peu naïve du prévenu, et finalement la réalité crue des infractions qui lui sont reprochées», déclare de son côté la vice-procureure. «Le fait qu’il n’entende pas le caractère problématique de son positionnement est inquiétant», ajoute-t-elle. Le prévenu a été condamné à une peine de 12 mois d’emprisonnement dont 6 mois avec un sursis probatoire pendant deux ans.
Le tribunal a également condamné J-C. M à une obligation de soins, notamment pour l’alcool ainsi qu’une interdiction de contact avec M.D. L’homme a l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans et a été inscrit au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).