Violente rixe entre deux hommes dans une supérette de Quartier d’Orléans
Même matinée de mercredi dernier au tribunal, autre affaire de grande violence entre deux hommes de Quartier d’Orléans. Tous deux se présentaient devant le tribunal, sous escorte, avec les stigmates de leur récente et violente bagarre. L’un, muni d’un plâtre au bras gauche, l’autre portant des pansements sur plusieurs parties du corps. Là encore, les deux hommes, l’un âgé de 36 ans, l’autre de 19 ans, ne se connaissent pas et sont inconnus des services de la justice française. Mais il aura suffi d’un regard que le plus jeune a porté sur le trentenaire, pour qu’une violente et longue bagarre explose entre eux et se termine à la machette et au couteau, en lieu et place d’une supérette de Quartier d’Orléans. C’est une infirmière qui circulait en voiture devant la scène, s’est arrêtée pour prodiguer les premiers soins à l’un des blessés, jusqu’à l’arrivée des gendarmes, qui ont été appelés par le gérant de la supérette. Les gendarmes ont ensuite été appelés par une autre personne pour la prise en charge du second blessé qui avait quitté les lieux. Le plus jeune, toujours scolarisé en cursus hôtellerie-restauration et qui travaille quelques heures par semaine à la supérette pour se faire un peu d’argent de poche, indique que le second est devenu fou. Ce dernier indique effectivement « avoir vrillé » quand le jeune l’a toisé su regard : « Quand on me regarde comme ça, je me sens agressé », précise-t-il à la barre. A noter que pour le plus âgé, une consommation habituelle et élevée de cannabis a été relevée, tandis que pour le plus jeune, pris en charge par le CMP de Saint- Martin pour d’autres raisons, des expertises psychiatriques antérieures ont mis en évidence une personnalité à versant psychotique, de type schizophrénique…
La procureur a relevé un motif futile qui dégénère en scène de violence extrême et que rien n’a pu calmer : « cela relève de la paranoïa ». Le tribunal a condamné le prévenu trentenaire à une peine d’1 an de prison aménageable dont 6 mois avec sursis, sans prononcer de mandat de dépôt. S’agissant du plus jeune, il a été relaxé, le tribunal jugeant qu’il avait usé de son droit de légitime défense.