Frantz Gumbs : un plaidoyer en faveur des territoires d’outre-mer
Le député de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, dans le cadre de la session des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale mercredi dernier, a interrogé le nouveau ministre des outre-mer sur sa méthode pour solutionner les crises des différents territoires.
"La France lointaine n'est pas moins importante que celle qui est proche de la Tour Eiffel !"
En préambule, le député a rappelé les réalités socio-culturelles fortes et variées des territoires ultramarins confrontés à d’immenses défis, citant la Nouvelle-Calédonie qui traverse une crise d’une extrême gravité, les mobilisations et la colère qui s’expriment en Martinique et en Guadeloupe ou à la Réunion contre la vie chère, l’ampleur du préjudice subi par la Guyane avec la pêche et l’empaillage clandestins, l’immigration à Mayotte, et les difficultés d’accès à l’eau ou à la qualité des services publics pour tous les territoires. Pour Frantz Gumbs, « les signaux de détresse se multiplient » et « malgré les intentions et les moyens déployés, les politiques mises en œuvre n’atteignent pas avec la même efficience les territoires les plus éloignés ». Pour le député, la multiplicité et la diversité des difficultés des outre-mer nécessitent une approche adaptée. Il a demandé au nouveau ministre des outre-mer, quelle sera sa méthode pour tisser à nouveau des liens de confiance et de considération réciproques entre la France hexagonale et ses territoires ultramarins.
Une question de première importance
Pour François-Noël Buffet, la question qu’il juge de première importance, fut l’occasion de réaffirmer que la situation des outre-mer figure dans les préoccupations du gouvernement dans son entier. Pour preuve de l’importance donné aux territoires ultramarins, le Premier ministre a souhaité que le ministère des outre-mer lui soit rattaché directement.
En second lieu, le Ministre a indiqué vouloir appliquer des principes simples, de permettre le temps du dialogue, précisant toutefois que ce temps ne serait pas une perte, car il y a des situations d’urgences. C’est aussi un dialogue nourri et élargi aux acteurs de terrain, mais qui se fonde exclusivement « sur un discours de vérité » qui doit être mis en place en s’appuyant sur les parlementaires ultra-marins et sur les délégations aux outre-mer. Pour François-Noël Buffet, la méthode appliquée sera prioritairement un traitement interministériel avec la réunion du CIOM (Conseil interministériel des outre-mer) en 2025 et pour laquelle il a indiqué qu’il fallait se mettre au travail très vite. Le Ministre a indiqué être en attente du rapport demandé par le Président de la République sur l’évolution institutionnelle des outre-mer. Il a également annoncé en conclusion de sa réponse, que de nombreux déplacements seraient programmés dans tous les territoires ultramarins.