Présentation du plan d’action départemental de restauration de la sécurité au quotidien
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Dans le cadre de la mise en place de ce PADRSQ en réponse à l'instruction du Ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le Préfet Cyrille Le Vély y est revenu en détail point par point.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce plan tombe à point nommé après qu’une flambée de violence a défrayé la chronique saint-martinoise. C’est donc en présence de la Sénatrice Annick Pétrus, du Lieutenant Colonel de la Gendarmerie Hugues Loyez, du Commandant de Police David Appelghem chef de la Police aux Frontières, et du vice-procureur de Saint-Martin, Yann Burnichon (mais sans le Président de la Collectivité) que le premier représentant de l’État a apporté quelques précisions sur ces nouvelles mesures.
22 mesures concrètes et quasi-immédiates
Si ce plan est national, les spécificités des territoires de Saint-Martin et Saint Barthélemy ont bien entendu nécessité des aménagements spéciaux :
Tout d’abord en matière de lutte conte la délinquance armée avec la surveillance des zones touristiques et des lieux à risque, le renfort des effectifs de la section de recherche de la Gendarmerie, une réflexion en cours avec la Collectivité et les socio-professionnels autour de la piétonisation de certains secteurs, et un projet à venir pour le déploiement de la vidéo-protection à Saint-Martin (Saint-Barthélemy étant déjà bien équipé à ce niveau).
La lutte contre la violence routière est la deuxième priorité du plan, avec une augmentation des opérations de contrôle et de lutte contre l’insécurité, et les comportements dangereux des deux-roues. Le troisième point principal étant sans surprise la lutte contre les violences intrafamiliales et les violences sexuelles avec la mise en place de permanences discrètes de la Gendarmerie pour inciter les victimes à porter plainte plus facilement et sans crainte, et plusieurs campagnes de sensibilisation à ce problème.
Un plan évolutif et adapté au territoire
Le tout nouveau Préfet Le Vély a beaucoup insisté sur le fait qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour lutter contre le narcotrafic et la circulation des armes sur l’île, éradiquer (ou tout du moins contrôler) les quelque 30 points de deal répertoriés côté français, et il a confirmé la présence d’un escadron de renfort de la Gendarmerie sur Saint-Martin. L’immigration illégale est également un point à ne pas négliger, et selon lui ces actions ne seront efficaces qu’avec le concours de toutes les forces vives qui doivent faire preuve d’une coordination sans faille, y compris les autorités néerlandaises et les services concernés d’un côté comme de l’autre de la frontière.
La Sénatrice Annick Pétrus s’est félicité de la mise en place de ce plan par le Ministre de l’Intérieur qu’elle a récemment interpellé au sujet de la montée de la criminalité sur le territoire lors d’une prise de parole au Sénat le 12 février dernier. Elle a tenu à préciser que ce n’est pas seulement à l’État mais aussi la Collectivité de Saint-Martin de prendre part à cette lutte afin que l’on retrouve un certain apaisement et une sérénité qui tendent à disparaître. Selon elle c’est encore possible mais il faut faire vite avant qu’il ne soit trop tard. Un air de déjà entendu, non ?
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