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Saint-Martin, « One Island »

27 Février 2018

Un protocole d’accord a été signé vendredi dernier à Oyster Bay entre les parties française et néerlandaise pour la mise en place d’une stratégie commune de développement touristique ainsi qu’un plan de communication pour les deux parties de l’île.

Organisé en partie hollandaise, à quelques encablures de la frontière, à Oyster Bay, l’ événement a réuni la première vice-présidente de la Collectivité et Présidente de l’Office de tourisme, Valérie Damaseau, et le Ministre néerlandais du tourisme et des affaires économiques, Cornelius de Weever. Au programme de ce rendez-vous très protocolaire, la signature d’un partenariat afin de réunir « les forces et les ressources » des deux parties de l’île et communiquer d’une seule voix vers le reste du monde.
« Une coopération entre les deux parties est attendue depuis longtemps. Lors de nos récents déplacements à Porto-Rico ou encore à Miami, nous avons réalisé que les visiteurs considèrent Saint-Martin comme une seule île, avec des diversités.
Et c’est cela qu’ils apprécient. C’est nous, qui faisons la scission », insistait la 1ere vice-présidente Valérie Damaseau. Le ministre néerlandais a quant à lui indiqué « Qu’Irma avait affecté de façon identique les deux parties de l’île, et en unissant nos forces, nous serons plus forts. » Cette cérémonie de signature s’est clôturée par des danses traditionnelles présentées par les étudiants de l’Académie des Arts Charlotte Brookson.


 OPINION : « Réunir les forces et les ressources… »

C’est ce qu’a annoncé le ministre néerlandais Cornélius De Weever, en charge du tourisme et des affaires économiques au cours de la cérémonie de signature du protocole entre le sud et le nord de l’île, portant sur la cette mise en œuvre d’une stratégie commune de communication.
Il ne s’agirait pas que l’île de Saint-Martin soit une et unique que dès lors il soit question de mettre en commun des financements… La partie hollandaise semblerait pour l’heure opérer quelques rapprochements avec la partie française, peut-être dans un but de convoitise des deniers publics qui semblent être plus abondants de ce côté-ci de l’île. La partie française doit raison garder et se souvenir qu’il y a encore quelques jours, les croisiéristes débarquant à Pointe Blanche avaient pour consigne de ne pas se rendre en partie française… Interrogé à ce sujet, le « Business Development Officer » du port de Sint-Maarten, Alexander Gumbs, expliquait « qu’effectivement, cela avait été le cas depuis le retour des bateaux de croisière, tant que les autorités sanitaires françaises n’avaient pas fait état de la qualité satisfaisante des eaux de baignades ». Il nous assurait qu’aujourd’hui cela n’était plus le cas, tout en rappelant quand même que « les plages de la partie française ne sont pas encore rétablies … »
Si une communication commune entre les deux parties de l’île doit avoir lieu, il va bien falloir surveiller que cette communication ne s’arrête pas qu’aux seuls financements de cette communication. Les actes vont devoir suivre.
Quoiqu’il en soit, depuis le début de l’année, la partie hollandaise semble être de plus en plus ouverte à un rapprochement avec la partie française. On l’a vu récemment avec les incendies récurrents et très polluants de la décharge de Philipsburg, où les autorités de Sint Maarten mais aussi des Pays-Bas se rendaient à l’évidence qu’ils allaient avoir besoin de la France et de l’Europe pour les savoir-faire et les financement pour la mise en œuvre d’une nouvelle approche de gestion des déchets.
En espérant que la partie française ne soit pas une nouvelle fois le « dindon de la farce », et qu’elle sache tirer aussi profit de cette volonté de rapprochement manifestée par le sud de l’île…