Social : Réunion au sommet pour le Manteau de Saint-Martin
Alors que les dix salariés du manteau entameront lundi prochain leur troisième semaine en mode « droit de retrait », une réunion est prévue mardi 16 mai avec les services de la Collectivité et de la Préfecture.
Depuis mardi 2 mai dernier, le Manteau de Saint-Martin a ses portes closes. En cause, une agression de trop commise par l’un des bénéficiaires du dispositif à l’égard de l’assistante sociale. Et le seul moyen pour les salariés de faire entendre les conditions parfois dangereuses dans lesquelles ils doivent travailler, a été de poser ce droit de retrait, puisque malgré leurs relances, rien n’avance, et en l’occurrence les travaux de sécurisation du site pourtant prévues.
Depuis cette date, les personnes vivant sans-abris et dans des conditions précaires, des plus précaires n’ont même plus ces quelques services qui leur sont proposées par le Manteau de Saint-Martin : le petit-déjeuner le matin, la possibilité de se doucher, de laver leurs affaires ou bien d’en récupérer d’autres auprès de la friperie, un service de courrier et une aide aux démarches administratives, et un lieu d’écoute et d’échange…
La sécurité pour tous en premier
Les salariés du Manteau de Saint-Martin qui seront reçus mardi par les autorités locales affirment qu’ils ne reprendront le travail, si et seulement si leurs revendications qui ont toutes attrait à la sécurité sont entendues. Et en premier chef, la clôture de l’enceinte de l’établissement. Car outre les salariés, il en va également de la sécurité des femmes et des enfants qui sont hébergés par le Manteau. La mise en place d'un poste d'agent de sécurité fait également l’objet des doléances.
Et enfin, la mise aux normes de l’ensemble des locaux. Audrey Gil, la directrice du Manteau rappelle que « le public reçu par le Manteau, du fait de sa situation de grande précarité (sans domicile, addiction, violences conjugales, demandeurs d’asile…) présente souvent une instabilité psychologique dont les actes peuvent être dangereux pour tous, y-compris pour eux-mêmes ».