Ça va mieux en le disant… : 260 enseignants sur 800 sont présents à l’appel !
Parmi les 8000 personnes qui ont quitté la partie française de l’île suite au passage d’Irma, se trouvaient des enseignants, des personnels de l’Education Nationale, et d’autres fonctionnaires de l’Etat.
Hormis les personnes évacuées pour des raisons sanitaires, les blessés et les personnes fragiles et vulnérables, toutes les autres avaient sans doute chacune leurs bonnes raisons de fuir l’île dévastée : perte de logement, choc psychologique, enfants en bas âge… A ce stade, est-il inutile de rappeler que c’est toute la population qui a subit les mêmes traumatismes, avec souvent même des circonstances plus aggravantes, car en plus de leur logement, bon nombre de personnes ont également perdu leur emploi, leur entreprise. Pour autant, les fonctionnaires ont normalement été payés à la fin du mois de septembre… Le Préfet de Guadeloupe, Eric Maire nous l’a confirmé lors de sa récente visite à Saint-Martin. Alors pourquoi l’Etat n’a-t-il pas obligé ceux qui auraient été en capacité de le faire, à rester sur place pour éventuellement apporter leur aide, notamment au nettoyage des écoles ou encore des bâtiments publics ?
Sur les 800 personnels de l’Education, seuls 260 auraient été recensés en début de mois d'octobre. Quant à la cinquantaine d’agents en préfecture, il n’en resterait plus qu’une vingtaine. Lors d’un reportage diffusé le 8 octobre sur France 5, Le Préfet Gustin l'annonçait : « C’est clairement de l’abandon de poste ! Il va falloir penser à des suspensions de salaire… ». Et c’est notamment du personnel qui est attendu dans les établissements scolaires qui rouvrent pour accueillir les enfants. Et plutôt que des suspensions de salaire, l’Education Nationale envoyait la semaine dernière un communiqué indiquant que l’Etat prendrait à sa charge les billets d’avion de retour à Saint-Martin depuis la Guadeloupe pour les personnels enseignants ? Mais qui paie là encore ?
Et de surcroît cette même Education Nationale chercherait désespérément des logements pour reloger ses troupes ? Mais dans quel monde vit-on ? Certainement un monde à deux vitesses où tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. C’est bien le cas de le dire ! Décidément, cela va vraiment mieux en le disant !!