Les plaisanciers veulent engager le dialogue avec la Collectivité
Jeudi dernier, l’association des plaisanciers de Saint-Martin s’est réunie en assemblée générale pour renouveler son bureau et aborder les nouveaux axes de discussions avec la Collectivité.
réée en 2009, l’association des plaisanciers de Saint-Martin est présidée depuis six mois par Christian Wolff qui vient d’être réélu, avec à ses côtés Régine Hée comme trésorière et Bernard Laroche au poste de secrétaire. Cinq autres membres complètent le bureau exécutif qui a été élu à l’unanimité de la cinquantaine de personnes présentes.
Christian Wolff a un objectif très clair, « redynamiser cette association et profiter du changement de gouvernance à la Collectivité pour rentrer dans une dynamique d’échanges, de construction et de travail conjoint ».
La plaisance source d’emplois et de richesses
Le président affirme que, jusqu’à présent, « nous avons toujours eu porte close à la Collectivité et il nous a été impossible de faire entendre les attentes et les besoins des plaisanciers. Ce qui n’empêchait pas qu’il nous tombait sur la figure des choses, plus ou moins agréables, et que c’était assimilé un peu à du racket… ».
Le responsable de l’association veut sortir de cette approche négative afin de bâtir ensemble, « il y a des choses qui sont légitimes, et il y en a qui sont « border line ». Faisons passer le message et essayons de faire comprendre que Saint-Martin est une île, que la plaisance est une source d’emplois, de richesses ».
Avec la nécessité de sortir de cette problématique de rapport de force « qui sera toujours un rapport perdant/perdant », pour s’inscrire « dans un rapport de force de construction, avec une vision d’avenir à long terme ».
La position stratégique de Saint-Martin
Le président de l’association reproche à la mandature précédente d’avoir ignoré la plaisance, « pour eux, ça n’existe pas à Saint-Martin. C’est une ignorance culturelle et factuelle ».
Et de prendre pour exemple les marinas,
« c’est une exploitation en dépit du bon sens », car selon lui, les plaisanciers qui sont à Saint-Martin et qui naviguent dans l’arc caribéen connaissent l’offre proposée, « on se demande pourquoi on vient à Saint-Martin, tellement la médiocrité prédomine par rapport à la concurrence ».
Christian Wolff tient à préciser que Saint-Martin est une île qui se trouve sur la route du retour vers la métropole, via les Açores, et que c’est la dernière escale pour Panama. « Donc, c’est un point de rencontre, c’est une position stratégique. Sortons la tête de l’eau et faisons que cette île devienne une base du tourisme nautique, valorisée et valorisante ».
Bonifier cette puissance économique
Le président Wolff se défend d’avoir une démarche négative et se place plutôt dans une approche où il est nécessaire de tirer vers le haut, « mais on ne peut pas tirer tout seul. Vu que les pouvoirs publics ont changé, que les nouveaux dirigeants de la Collectivité sont plus ouverts à ce dialogue-là, exprimons nos attentes, exprimons nos besoins et faisons un plan de travail ensemble ».
Les bateaux qui mouillent dans la baie de Marigot représentent « une sacrée richesse », assure Christian Wolff, « ce ne sont pas des SDF, ce ne sont pas des pouilleux qui n’ont pas le sou ! (…) Il faut valoriser cette puissance économique et créer des emplois. Entrons dans une dynamique où l’on reconnaît la plaisance ».
Parmi l’assistance, se trouvaient deux représentants de la Collectivité qui ont noté les attentes des plaisanciers et préconisé au bureau, entre autres choses, de prendre contact avec les élus.