Nautisme : Day charter : Le Scoobi Too bientôt paré pour voguer à nouveau
D’ici à la fin du mois de mai, il sera à nouveau possible d’apercevoir sur les flots les voiles au vent du mythique catamaran de Saint-Martin, le Scoobi Too. Le capitaine Stéphane et son équipage, Marion et Jordan, s’y attèlent du matin au soir.
Plus de vingt ans que le géant des mers, le Scoobi Too, voiles au vent, navigue dans les eaux entre Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Anguilla, pour le plus grand plaisir des touristes et des locaux. Car être à son bord, c’est vivre une expérience comme nulle part ailleurs, tant la convivialité et la bonne humeur sont les premiers invités à bord.
Or, depuis le 4 février dernier, malheureux jour où le majestueux catamaran a décroché son ancre jetée à l’Anse Marcel et est venu s’abimer sur des cayes, il manque un élément majeur dans les eaux qui entourent l’île. Car notre Scoobi Too « national » a subi de sévères avaries des suites de ce décrochage : safran et dérives des coques bâbord et tribord, la coque tribord qui a été aussi sérieusement endommagée et les moteurs qui n’ont pas été épargnés. D’un légendaire optimisme débordant, Stéphane, porté par une belle vague de solidarité qui s’est mobilisée autour de lui pour sauver le navire, est désormais confiant : « S’il y a eu de nombreux travaux de réparation à réaliser, la structure du bateau en elle-même n’a pas souffert. Nous avons changé et réparé les pièces qui avaient été abîmées ». L’équipage s’attèle maintenant aux finitions, pour pouvoir remettre le bateau à l’eau très prochainement, d’ici à la fin du mois. Mais auparavant, passage obligé devant l’inspection des Affaires Maritimes, qui devra délivrer le nouveau permis de navigation.
Trois mois de perte sèche d’activité
En sus des importants frais de réparation, évalués à environ 240 000 euros, le Scoobi Too va devoir se relever d’un manque à gagner, du fait de la perte sèche d’exploitation pendant ces trois mois cruciaux, février, mars et avril, où l’activité touristique bat son plein. A ce propos, Stéphane Mazurier remercie vivement la banque de proximité, le Crédit Mutuel, qui l’a accompagné en lui accordant des facilités de trésorerie. Ainsi que l’ensemble des entreprises qui ont travaillé sur le chantier, et qui ont permis des échelonnements dans les règlements des factures. « Des entreprises, des femmes et des hommes qui ont une technicité de haut vol, assure Stéphane, comme nulle part ailleurs dans la Caraïbe ». Il n’en fera pas autant à l’égard de la compagnie d’assurance au sein de laquelle il souscrit pourtant d’importants contrats d’assurance depuis plus de vingt ans : « L’expert a pris du temps avant de venir faire son expertise. Ensuite, il a fallu que je me mette littéralement à nu pour qu’ils épluchent les moindres détails de mon exploitation, de ma sincérité vis-à-vis de la réglementation, etc…. Et tout cela pour que je n’ai toujours à ce jour pas été remboursé d’un euro… », détaille-t-il, un brin agacé…
Le Scoobi Too naviguera pendant toute la « basse saison »
L’équipage au complet est désormais au travail, sur le chantier naval Jessie à Sandy Ground et s’active aux finitions pour redonner toute sa superbe au catamaran. Et Stéphane nous confiait que contrairement aux autres années, où le catamaran était sorti de l’eau pendant la période cyclonique, cette année, le Scoobi Too continuera à voguer et à proposer ses sympathiques excursions pendant cette période dite de basse saison. « Le bateau sera juste prêt à être sorti de l’eau en cas d’annonce de cyclone. Nous sommes obligés de prendre ce risque car il nous faut financièrement limiter les dégâts du fait de cette perte d’exploitation que nous avons subie. Les mois d’été, il y a un tourisme caribéen et également un tourisme familial », continue Stéphane. Et de notre côté, nous encourageons les résidents, les locaux et les touristes, pendant cette période, à profiter d’une magnifique journée en mer sur le Scoobi Too. En plus d’un geste de solidarité, vous en redemanderez !