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Air Antilles : où en est l’avancée du dossier ?

5 Janvier 2024

Après avoir avancé une reprise de l’activité des vols en début de cette année, il semblerait que cette reprise soit plus tardive.

Jérôme Arnaud, le directeur r général d’EDEIS dont la filiale CIPIM est actionnaire à 40% de la Société d’Economie Mixte créée pour l'occasion, confiait ces derniers jours à nos confrères de France Info : «Nos demandes d'agrément sont en cours d'instruction par les services de l'État. Nous prévoyons un audit de certification courant janvier afin de pouvoir revoler courant février.» Si Air Antilles avait espéré obtenir le feu vert avant le 31 décembre dernier, tous les regards sont tournés vers la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), qui doit délivrer le certificat de transport aérien et autres autorisations nécessaires à la reprise des vols de la nouvelle compagnie. Les avions n’ayant pas volé pendant plusieurs mois doivent en effet subir une drastique révision générale afin d’assurer la sécurité maximale lors de la reprise des vols commerciaux. Ces autorisations pourraient intervenir au mieux en février ou mars. Toute la base documentaire a été déposée sur la plateforme sécurisée de l’Aviation civile, et la SEM est en attente des retours.

LE PERSONNEL MIS EN CHÔMAGE PARTIEL

En parallèle à ces démarches administratives, une rencontre entre les nouveaux actionnaires d'Air Antilles et les 124 salariés repris après la liquidation judiciaire du groupe Caire a eu lieu en fin d’année en Guadeloupe. Le président Mussington était présent aux côtés de Jérôme Arnaud. Il a été question d'accord d'entreprise et de chômage partiel, un dernier dispositif qui n’avait pas été évoqué lors de la reprise du groupe CAIRE par la Sem Air Antilles et qui inquiète les salariés. Louis Mussington a toutefois précisé l’engagement du gouvernement de prendre en charge et à titre exceptionnel le chômage partiel « ce qui veut dire que les salaires seront versés. On va négocier le pourcentage qui restera à la charge de la société (…) mais je sais que pour les mois d’octobre, de novembre et de décembre, nous sommes accompagnés par l’Etat français », aurait-il indiqué aux salariés lors de cette rencontre avec eux.

Pour mémoire, la compagnie, dès sa reprise, desservira Fort-de- France, Saint-Martin et Saint-Barthélemy depuis la Guadeloupe. Au total, plus de 12 M€ ont déjà été mis sur la table. En outre, la Collectivité de Saint-Martin a récemment fait un apport en compte courant de 13.2M€, en déprogrammant des projets qui étaient inscrits dans son budget 2023 et qui n’avaient pas encore été déployés.