Après une chute record de leur activité, les commerçants de Marigot sauvent les meubles à Noël
Les adhérents de l’Association Économique et Citoyenne des Commerçants de Marigot rapportent une activité «très correcte» en décembre, malgré un panier moyen en forte baisse.
Si les chiffres enregistrés par les 49 adhérents de l’AEC en décembre continuent de remonter, les premiers retours semblent être particulièrement encourageants. Les magasins situés dans la zone Bellevue, rue du Général de gaule, cimetière de Marigot, et Marina Royale décrivent même des résultats «très positifs», après des mois d’octobre et novembre plus qu’inquiétants :«C’est la première fois que l’on observe une chute pareille, confie Yann Lecam, président de l’AEC. On a eu très peur, ajoute-t-il, en soulignant que cette baisse impactait l’ensemble des commerçants côté français. Même tendance pour la période juillet- aout qu’il décrit comme «minable», et en déclin progressif année après année depuis 7 ans. Une situation que le commerçant impute à la baisse du pouvoir d’achat, avec pour conséquence de faire baisser le panier moyen :«Normalement, le panier moyen des locaux sur la période octobre-novembre est d’environ 60 euros. Cette année, il était de 35 euros, soit presque moitié moins».
Pour autant, après une année 2022 «assez médiocre», les résultats de ce mois de fête semblent repartir à la hausse et se rapprocher de l’année 2021 jugée bien plus satisfaisante : «On a aussi bien travaillé autour de la semaine de noël que pour le Nouvel An, se réjouit-il, même si les clients étaient surtout des touristes», ce qu’il juge moins rassurant.
QUID DES HORAIRES ÉLARGIS ?
Si Yann Lecam et l’AEC saluent l’initiative visant à élargir l’amplitude horaires des magasins pour permettre aux clients de faire leurs courses après le travail, il estime toutefois que l’idée doit être retravaillée :«Je pense que l’on va changer notre fusil d’épaule l’année prochaine en essayant de concentrer ces nocturnes sur deux jours et non plus toute la semaine, explique-t-il. M. Hozé qui a Célio ou Pimkie gère 23 employés à lui tout et doit donc revoir toute son organisation pour faire tourner ses équipes. Or, comme c’est un gros moteur, lorsqu’il ferme, les autres suivent aussi. On va donc essayer d’y aller crescendo, et on encourage les commerçants à se fédérer avec nous pour mettre en place les nocturnes et les jeudis de la marina.»
