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E-shop: « Rahre », by Wendy Alexandre

28 Juillet 2017

Son baccalauréat en poche, Wendy Alexandre, 18 ans, intègre en 2008 la prestigieuse école parisienne « Sciences-Po », grâce à la convention ZEP mise en place entre le directeur de l’école, Richard Descoings  et l’Education Nationale. Nous la retrouvons en 2017, diplômée d’un Master 2 en Affaires internationales, et à la tête de son entreprise parisienne de mode en ligne : le e-shop Rahre. Rencontre avec une jeune femme saint-martinoise, la force tranquille de l’intelligence.

Wendy Alexandre n’a que 26 ans et travaille déjà depuis plus d’un an à la création puis au développement de son entreprise, Ava, qui vient d’ouvrir son e-shop en ligne, Rahre. Une marque déposée de lignes de vêtements pour hommes et femmes, d’accessoires et de robes de mariée. Mais avant d’en arriver là, la jeune femme a dû faire preuve d’une forte détermination. En effet, à son arrivée à Paris en 2008, pour sa première année à Sciences-Po, tout n’a pas été si simple. « Ayant pourtant été une très bonne élève pendant tout mon cursus scolaire à Saint-Martin, ce qui m’a valu d’être sélectionnée pour intégrer l’école Science-Po, j’affichais toutefois des lacunes évidentes par rapport à mes camarades de classe, notamment dans la méthodologie de travail, mais aussi en culture générale… Il faut dire que les élèves de ma promotion arrivaient pour partie des plus grands lycées parisiens (Henri IV, Condorcet…)», nous raconte-t-elle.

Soutien important de sa famille

Il lui a fallu faire preuve d’un moral à tous crin pour  parvenir à se remettre à niveau, d’autant que l’éloignement de sa famille et un certain isolement n’étaient pas fait pour lui remettre du baume au cœur… « Heureusement que j’ai toujours pu compter sur  ma mère, Chantal Arrindel, qui m’a apportée un soutien incommensurable, et qui, face à mon désarroi premier, a décidé de venir me rejoindre à Paris avec ma sœur, pendant cette première année à Sciences-Po. Plus sereine, je me suis consacrée à mes études et suis parvenue à rattraper mes retards ».  Wendy passe avec succès les deux premières années de Sciences-Po, puis part en Australie, à Adélaïde, dans le cadre d’un échange universitaire. Une expérience étrangère rendue obligatoire par l’école pour la troisième année d’étude. « Une expérience incroyablement enrichissante », s’exclame Wendy, qui, au fil de ces années d’études supérieures n’a eu de cesse d’être curieuse et d’aller vers les autres, de participer à des échanges et des conférences sur des sujets de géopolitiques, notamment avec un groupe d’étudiants guyanais. Cumulant les petits boulots pour s’en sortir financièrement, Wendy a été prof de danse, prof de français, mais aussi serveuse dans un bar.

La couture, une révélation

Wendy décide de faire une année de césure pendant son cursus supérieur, et réalise des stages au sein de différentes organisations, dont l’UNICEF. Elle cultive en effet un intérêt vers les ONG. Mais plus que tout, Wendy a une passion secrète, celle de dessiner et de réaliser des croquis de vêtements. Une révélation mise au grand jour quand, faute d’avoir les moyens suffisants pour s’acheter une robe pour se rendre à une soirée à thème, elle se la crée de toute pièce.  Une réussite, puisqu’une amie qui allait se marier la convainc de lui confectionner sa robe de mariée. Elle continue toutefois ses études jusqu’à l’obtention de son Master 2 spécialisé dans les Affaires Internationales, en 2015.

Rahre, une marque déposée, un concept singulier

Depuis l’obtention de son diplôme, Wendy a créé sa société, Ava, et consacre tout son temps à confectionner des modèles de vêtements qu’elle veut uniques : « Je crée une seule pièce dans chaque modèle, avec une seule taille, un seul colori… tout est unique et rare. A Paris ou ailleurs, tout le monde s’habille de la même façon. Avec Rarhe, je considère que chaque personne est unique et je souhaite que chaque personne se reconnaisse totalement dans le vêtement qu’elle aura choisi », s’enthousiasme Wendy  tout en précisant que ces modèles de vêtements sont confectionnés avec exclusivement des matières naturelles (lin, coton, satin, soie, viscose…), des matières qui confèrent aux pièces uniques une belle fluidité, tout en démocratisant la mode.

Campagne de crowfunding

Grâce à une campagne de crowfunding réussie qui a permis à notre jeune saint-martinoise de récolter des fonds, elle a pu aller plus loin dans son projet en créant le E-shop Rahre. En ligne depuis quelque mois, c’est dès le premier jour d’ouverture que les commandes sont arrivées.  « C’était incroyable », nous confie celle qui avait toutefois travaillé pendant de longs mois sur le business plan de son entreprise. Car dans le domaine, il n’y a pas de miracle. Seuls le travail et la méthode sont de rigueur.  La jolie Wendy qui était de passage à Saint-Martin, est à nouveau sur le départ pour réintégrer son atelier parisien où l’aventure continue avec chaque jour un peu plus de commandes à confectionner et à expédier qui l’attendent !    
Pour consulter la boutique en ligne et passer vos commandes : www.rahre.com

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