Aménagement urbain : lancement des premières observations à Sandy Ground et Quartier d’Orléans
Accompagnée des services de la Collectivité et de la Préfecture, l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) s’est rendue mardi et mercredi au sein des quartiers de Sandy Ground et Quartier d’Orléans. L’objectif ? Observer les nombreuses problématiques afin de décider d’un futur plan de modernisation des aménagements urbains.
Ce mardi matin, c’est toute une délégation qui s’est donné rendez-vous devant le pont de Sandy Ground. Parmi elle, la seconde vice-présidente Bernadette Davis, la directrice de projet de la Préfecture, Emilie Nahon mais aussi les membres de l’ANRU.
Cette dernière vient apporter une aide méthodologique à la Collectivité afin de poser un diagnostic du quartier. Une phase de discussion et d’observation qui doit se poursuivre avec une journée d’ateliers vendredi, afin de rendre compte des observations du terrain. Sur place, Marie Portejoie de l’ANRU est accompagnée par deux membres d’une société prestataire, l’Egis. Armées de leurs plans du quartier et d’un stylo, toutes observent et notent avec attention ce que les membres des conseils du quartier leur dévoilent.
Sur place, l’élu originaire de Sandy Ground, Raphael Sanchez tient également à montrer à l’équipe l’absence de fosse septique chez une habitante. Le sujet des 50 pas géométriques, l’absence d’assurance ou encore les stigmates d’Irma sont également abordés.
« VOIR CE QU’IL NE FAUT PAS VOIR »
Le lendemain, c’est au tour du quartier d’Orléans de recevoir la délégation, qui commence au pied de la résidence des hirondelles, réalisée par la Semsamar.
«L'identité du quartier est plurielle, certains vivent dans une grande misère sociale, d’autres moins, mais les problèmes sont multiples », déclare Steven Cocks, élu et originaire du quartier. «Néanmoins, c’est aussi le but de la journée, voir ce qu’il ne faut pas voir», sourit-il. Là encore, la délégation prend le temps de discuter avec les représentants qui leur font part des problèmes de logements insalubres, de la gestion des effluents ou encore de l’éclairage public. «Certaines personnes ne sont pas raccordées au courant, ni même à l’eau », ajoute Steven Cocks ; «La situation doit changer». Si en France hexagonale, l’ANRU finance les opérations de réaménagement, la législation diffère en ce qui concerne une Collectivité. «Le Président de la Collectivité et le Préfet ont bataillé pendant un an au niveau national pour que les administrations autorisent l’ANRU à intervenir en expertise et ainsi aider la Collectivité », explique Émilie Nahon.
L’opération de diagnostic est intégralement financée par l’État, à hauteur de 120 000 euros. Mais comment financer ce projet titanesque sur le long terme ? Une question abordée par Louis Mussington lors du conseil territorial du 14 mars. «La Collectivité ne pourra tout financer seule», a-t-il déclaré. «Nous sollicitons le partenariat de l’État, nous aurons besoin de lui pour nous accompagner ».