Anthony Arnould : nouveau chef des sapeurs-pompiers de Saint-Martin
Le capitaine Arnould a pris le commandement du centre depuis le 1er juillet. Un poste qu’il a choisi, pour retrouver "la chaleur des Saint-Martinois" qu’il avait découvert post Irma. Il aura pour mission de concrétiser le service territorial d’incendie conférant une autonomie en la matière à Saint-Martin.
Cette prise de fonction est un retour sur un territoire pour lequel il avait eu un coup de cœur, il y a un peu plus de 7 ans. Juste après Irma, alors étudiant à l’université de Montpellier, il collabore au projet Tirex (transfert des apprentissages de retours d’expériences sur la saison cyclonique 2017) et obtient son Master 2 « gestion des catastrophes et des risques naturels ». Il travaille sur l’évolution et la résilience de Saint-Martin avant d’intégrer un bureau d’études qui l’amène à nouveau à renouer avec le territoire, cette fois en tant que responsable de projet sur la mise en place de mesures contre les incendies pour la Collectivité.
Pompier volontaire depuis dix ans, il passe en parallèle le concours externe de capitaine, qu’il obtient en 2019. Engagé au service d’incendie et de secours du Bas-Rhin en Alsace en tant qu’officier de compagnie, il prend ses fonctions de chef de centre il y a trois ans sur l’unité territoriale de Brumath et se voyait bien rester dans le Bas-Rhin encore quelques années. Mais la vacation de chef de centre à Saint-Martin était trop tentante, et il prend la décision de sauter dans l’avion.
« JE SAIS POURQUOI JE SUIS VENU ICI ! »
Après 3 semaines dans ses nouvelles fonctions, il ne regrette pas ce choix, bien au contraire. Pourtant les challenges sont nombreux, en premier lieu celui de succéder au commandant Pallud. Anthony Arnould s’inscrit dans la continuité, et a à cœur de rassurer les agents sous son commandement : « ne pas balayer de la main ce qui a été fait, prendre le temps de connaître mes chefs de garde et entendre leurs besoins avec l’objectif de les aider pour faciliter l’amélioration du système, seront mes priorités ».
En phase d’observation, il fait un constat plutôt positif, que ce soit du côté des populations ou de la rigueur qui est de mise au sein du centre de secours. Il s’avoue d’ailleurs agréablement surpris du niveau de considération qu’a la population envers les sapeurs-pompiers. «Ici, il n’y a aucune animosité envers les sapeurs-pompiers, contrairement à la métropole. Le côté accueillant de Saint-Martin est incroyable ! ».
« J’avais déjà été particulièrement surpris, suite à Irma, des capacités de résilience, du côté accueillant des gens dans la traversée d’une telle épreuve. On le voit dans les inondations en France où il est difficile d’intervenir chez les populations civiles bien que cela se résume à des caves inondées. Lors d’Irma la population avait presque tout perdu, et malgré tout gardait un côté chaleureux que je n’ai jamais retrouvé ailleurs. J’ai vraiment choisi mon poste, je sais pourquoi je suis venu ici ! ».
