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C’est la rentrée des embouteillages !

09 January 2024

Le retour sur les bancs de l’école après les vacances de fin d’année rime avec le retour des encombrements des routes de l’île. La Collectivité a acté en novembre dernier la reprise de l’étude du dossier de création d’une route reliant Galisbay à la Savane en passant par le littoral. 

Malgré une diminution récurrente de la population annoncée par l’INSEE, le nombre de véhicules circulant sur nos routes ne cesse de croître. L’Institut de la Statistique annonçait en effet fin décembre une population s’élevant à 31 477 habitants, contre près de 35 000 en 2014, soit une perte de plus de 13% sur la période. Une tendance que l’on retrouve également dans les effectifs scolarisés dans les écoles publiques, avec une diminution de près de 23% depuis les années 2010. Pour autant, les routes semblent bel et bien de plus en plus chargées en nombre de véhicules, en l’occurrence la principale, la RN7, qui traverse tout le nord de l’île, des Terres Basses à Quartier d’Orléans.

CREATION D’UNE LIAISON ENTRE GALISBAY ET LA SAVANE : DES ETUDES POUR UN COUT DE 3M€

Lors de son conseil exécutif du 9 novembre dernier, la Collectivité a ressorti des tiroirs le projet de création d’une liaison routière « Savane-Galisbay », un projet vieux de plusieurs décennies. En 2015 déjà, le schéma directeur routier en faisait état en estimant son coût à 17.5M€ et s’appuyait sur un projet alors mené par la commune au début des années 2000. Pour cette année 2015, le fichier des cartes grises recensait environ 19 000 véhicules, tous confondus (véhicules personnels, camions, deux-roues, quad). Cette même année, un comptage quotidien des véhicules empruntant la RN7 entre les ronds-points d’Agrément et de Cul de Sac avait été réalisé portant ce nombre à 25 000.

Reprenant le dossier et justifiant toujours de l’explosion démographique observée depuis les années 1980, avec une population multipliée par 3.5 entre 1980 et 1990 qui s’est accompagnée par un développement anarchique de lotissements privés ne prenant pas en compte les capacités de dessertes des sites, la Collectivité a acté en novembre dernier de « déposer dans les plus brefs délais un dossier de demande de subvention État de 1.5M€ au titre du Contrat de Convergence et de Transformation 2019-2023 ». Une subvention nécessaire à la réalisation des études préalables à la création de cette route, dont le coût total uniquement pour les études s’élève à 3M€. La Collectivité devant assurer les 50% complémentaires, soit 1.5M€. A ce stade, rappelons qu’en fin d’année 2016, et suite à l’élaboration l’année précédente du schéma directeur du réseau routier, le Conseil exécutif avait déjà validé l’attribution d’un marché de maitrise d’œuvre pour cette même liaison, pour un montant de 600 000€… Cet ambitieux projet aujourd’hui estimé à 27M€ doit permettre de doubler la liaison entre Marigot et la Savane et de desservir le port de commerce de Galisbay, générateur de trafic de poids-lourds. Il permettra également d’améliorer l’attrait touristique de la côte ouest, en créant une route littorale et en améliorant l’accès à des sites aujourd’hui contraints. Il présente toutefois des contraintes principales, notamment les passages du morne de Bienvenue, de l’exutoire de l’étang Guichard ainsi que le foncier qui n’est pas maitrisé par la collectivité.

ET EN ATTENDANT, POURQUOI NE PAS REFLECHIR A D’AUTRES PISTES ?

A noter que ces études devant précéder le démarrage de la première tranche des travaux du projet sont prévues sur une durée de 30 mois, entre novembre 2023 et mai 2026. Autant dire que les automobilistes vont devoir encore prendre leur mal en patience pendant plusieurs années… Alors pourquoi ne pas réfléchir en parallèle à d'autres pistes ? En premier lieu, une organisation efficace et optimale des transports en commun serait un plus pour désengorger nos routes. Par ailleurs, et face au constat que les véhicules ne comportent bien souvent qu’une seule personne, le conducteur, inciter le covoiturage permettrait également de diminuer le nombre de véhicules de particuliers circulant sur l’unique route principale de l'île. De surcroît, prendre les mesures nécessaires pour un retour au civisme des usagers de la route, empêchant les automobilistes de s’arrêter n’importe où à tout moment, serait également un plus participant à la fluidité de la circulation.