CHU de Guadeloupe : 43 décès suspects depuis janvier
Le Centre hospitalier de Pointe-à-Pitre, incendié en novembre dernier est dans une situation très critique : le matériel n’a pas été remplacé, les locaux sont dans un état lamentable. Les conséquences humaines seraient très lourdes, selon une enquête menée par nos confrères d'Europe 1. .
L’incendie probablement dû à un acte humain qui a ravagé l’hôpital le 28 novembre dernier a laissé le personnel soignant et les patients dans une situation alarmante. Les moyens manquent de manière dramatique et les patients qui arrivent aux urgences sont reçus dans des tentes installées sur les parkings. Les appareils brûlés n’ont pas été remplacés et les armoires à pharmacie sont quasi vides.
Selon l’enquête d’Europe 1, le Collectif de défense du CHU aurait comptabilisé 43 décès supplémentaires en moins de trois mois, comparativement aux décès enregistrés l’année dernière à la même période. Soit 31% de décès en plus. La directrice de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) fraîchement nommée, Valérie Denux aurait diligenté une enquête.
Décès de dix nourrissons
Parmi ces 43 morts suspectes, Europe 1 relève le décès de 10 nourrissons, des chiffres dramatiques qui seraient dus au manque de matériel et de médicaments, mais également aux secousses dues à la route défoncée qui mène vers le service de néonatalogie.
A noter que sur les 3300 employés, un tiers serait en arrêt maladie. Face à ce manque de moyens matériels et humains, lundi dernier, les salariés utilisaient leur droit de retrait pour manifester leur inquiétude au sujet de la situation du CHU. De nombreux médecins auraient en effet fait le choix de quitter le département. Les malades ne viendraient plus non plus se faire soigner à l’hôpital, devant la dangerosité des lieux. Selon nos confrères de RCI, la crainte des médecins urgentistes à l’heure actuelle, serait de voir des patients perdre la vie chez eux à défaut de s'être rendu à l’hôpital.
(Sources Europe 1 et RCI)