Coopération Policière : Première opération conjointe entre Sint-Maarten et Saint-Martin
Un fait divers survenu en partie hollandaise a permis d’actionner le dispositif de coopération policière entre les deux parties de l’île.
Les faits se sont produits mercredi, vers 15h30, sur la route de Sucker Garden, quand les policiers ont voulu contrôler l’identité de deux individus circulant en scooter sans carénage, dont le port du casque empêchait toute identification. Alors que les forces de l’ordre ont pris en chasse le deux-roues, le passager arrière a dégainé une arme et a tiré à quatre reprises sur les policiers.
Le scooter a traversé la frontière à Oyster Pond en direction de Quartier d’Orléans. « La police de Sint-Maarten nous informe de la situation et nous dit qu’ils arrivent à Oyster Pond et vont continuer la poursuite en partie française », précise le capitaine de gendarmerie Emmanuel Maignan.
Une poursuite qu’ils ont le droit d’entreprendre dans le cadre du Trait de coopération international, « à partir du moment où ils nous préviennent et à condition que ce soit la gendarmerie qui procède à l’interpellation des individus ».
Un individu placé en garde-à-vue
Trois patrouilles de Sint-Maarten traversent la frontière et prennent en chasse le deux-roues jusqu’à Quartier d’Orléans où six patrouilles de gendarmes les rejoignent pour entamer ensemble les recherches.
Les accès à la frontière et à Quartier d’Orléans sont bouclés, « et grâce aux renseignements fournis par la population, on arrive à déterminer un secteur en particulier, où les jeunes se cacheraient », selon le commandant en second Emmanuel Maignan.
Après plus de deux heures de recherches sur le sol français et néerlandais, avec la collaboration des policiers, en civil et en uniforme, de Sint-Maarten l’interpellation d’un individu et la saisie du scooter s’effectuent peu avant 19h00.
Majeur et de nationalité néerlandaise, le suspect est actuellement en garde-à-vue à la section de recherches. L’autre individu mis en cause n’est pas pour l’instant interpellé.
Le capitaine Maignan considère que cette opération « est un bel exemple de coopération qui a très, très bien fonctionné. Ca s’est très bien passé sur le terrain et la coordination a été très bonne ».