Fermeture de l’abattoir : trouver des solutions relève de l’urgence
Cette nouvelle fermeture de l’abattoir pour refus d’agrément sanitaire met en péril l’avenir de la filière agricole du territoire. Une fermeture qui a suscité de nombreuses réactions, notamment celles du Préfet et de la présidente de la CCISM. Leur préoccupation commune est de trouver des solutions pour que cet outil soit opérationnel rapidement.
C’est justement lors de son discours à l’occasion des voeux de la Présidente de la CCISM que le Préfet Vincent Berton a évoqué dans les sujets qui lui tiennent à coeur celui de l’agriculture et de la problématique de l’abattoir. « Nous ne pouvons pas laisser mourir l’agriculture à Saint-Martin ». L’État s’engage en effet par le biais des différentes aides financières mais, a indiqué le Préfet « il faut un abattoir maintenant et pas dans un an et demi !». C’est en effet le délais avancé pour les travaux nécessaires à l’amélioration de cet outil… qui depuis 14 ans n’a toujours pas fonctionné de manière optimale.
Angèle Dormoy a de son côté exprimé sa préoccupation dans un communiqué adressé à la presse cette semaine. Elle regrette que la CCISM, en tant que Chambre d’Agriculture n’ait pas été associée, au même titre que les éleveurs aux réflexions autour de l'évolution de l'outil. Pour la Présidente il est primordial d’impliquer les représentants des éleveurs dans l’organisation même de la filière : « nous nous sommes réjouis qu’un délai de réouverture de l’abattoir ait été fixéàfin janvier, toutefois, les autres travaux nécessaires prévus en 2024, devront permettre l’abattage d’animaux d’élevage à des périodes déterminées ». La CCISM a été reçue dès décembre dernier par la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) afin d’échanger sur les solutions ad hoc. Elle a par ailleurs mis ses services administratifs et techniques à disposition de la Collectivité de Saint-Martin et de l’EGEA (établissement de gestion et d’exploitation de l’abattoir) afin de faciliter l’organisation des travaux et permettre une réouverture rapide. Elle s’est en outre engagée à faciliter l’identification des animaux, à recenser le cheptel à abattre durant la période de travaux, et à effectuer un travail d’information et de sensibilisation sur les impératifs sanitaires liés à l’élevage. Les éleveurs peuvent à cet effet contacter directement les services de la CCISM (05 90 27 91 51 ou agriculture@ ccism.com).
Après une réunion entre la CCISM, le représentant de l’État, le Président de la Collectivité et ses services et l’EGEA, une nouvelle réunion sera en effet organisée, cette fois avec les éleveurs et en présence des services concernés pour présenter le contexte des travaux et le fonctionnement de l’abattoir pour 2024.