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Jeunesse Soualiga présente en avant-première son court-métrage : Une nuit d’enfer

01 December 2023

Face à une salle comble de la CCISM, l’association Jeunesse Soualiga a présenté mardi en avant-première « Une nuit d’enfer », un court métrage d’une trentaine de minutes, sur le sujet grave de la sécurité routière et des addictions, introduisant aussi un message sur le sujet des violences conjugales. 

Investie de la mission de sensibilisation auprès de la jeunesse sur la gravité du sujet de la sécurité routière, l’association Jeunesse Soualiga a travaillé de longs mois sur la réalisation de ce court-métrage. Un film d’une trentaine de minutes qui fait appel à la réflexion et pose le décor : la vie ne tient qu’à un fil et peut dramatiquement basculer en une fraction de seconde.

UN SCENARIO SIMPLE ET EFFICACE

Le scénario reste simple : une jeune collégienne, Mila, plutôt timide et rangée qui n’éprouve pas d’appétence particulière pour une vie dévergondée, contrairement à son amie de classe. Mais Mila vit dans un foyer où règne une atmosphère de violences, exercées par le compagnon de sa mère, et dans ce contexte, elle va dévier de sa route et se laisser entrainer dans une virée en voiture à laquelle elle n’avait pourtant pas souhaité participer. Au cours de cette soirée, souhaitant rentrer chez elle, se trouvant loin de son foyer et ne parvenant à joindre sa mère, elle embarque non casquée comme passagère sur le scooter d’un jeune homme qu’elle connait, et c’est là que le drame survient : le scooter est percuté de plein fouet par une voiture, dont le conducteur et sa passagère ne sont autres que sa mère et son compagnon. Drame total : le compagnon est tué sur le coup, la mère est blessée mais sa vie ne semble pas en danger et constate en sortant de la voiture que sa fille, Mila, était sur le scooter percuté a est décédée sur le coup de cet impact violent.

Tous les ingrédients sont présents dans le scénario pour inciter à la réflexion. Sur la vie d’après : comment la mère pourra-t-elle survivre après ce dramatique accident, où elle-même a été indirectement impliquée, en tant que passagère, dans le décès de sa fille ? Sur la vie d’avant : Mila se serait-elle laissé entrainer dans cette virée nocturne, dont les protagonistes étaient sous l’emprise de l’alcool et d’autres substances illicites, si le climat dans son foyer avait été apaisé ?

« UN FILM FAIT PAR DES JEUNES POUR LES JEUNES »

Autre ingrédient de marque dans la réalisation de ce film qui devrait avoir vocation à susciter l’intérêt des jeunes : tous les acteurs sont bien connus de la jeunesse. La jeune chanteuse Tamilia Chance incarne l’adolescente Mila et sa maman Dianique Chance joue le rôle de sa mère dans le scénario. Dans le rôle du compagnon de la mère, le producteur et chanteur Yann Bryan, et Youri Fleming endosse le rôle de l’ami de Mila qui la raccompagnera en scooter. Enfin, l’amie de mauvaise influence est incarnée par Chelsea Hodge, 1ere Dauphine Miss Saint-Barthélemy-Saint- Martin 2022.

Une volonté de l’équipe de Jeunesse Soualiga qui est déterminée, à travers ce choix de personnalités connues localement, à capter toute l’attention de la jeunesse.

« Le projet qui a pris naissance en 2019 à la suite des Assises de la Jeunesse, avec la complicité du CLSPD, de la Collectivité de Saint-Martin et de la préfecture, a ensuite subi plusieurs retards, du fait de la crise sanitaire mais aussi de problèmes post-production survenus. Repris en 2021, nous sommes aujourd’hui fiers de vous présenter ce court-métrage en avant-première. Si le film est terminé, l’aventure commence maintenant, en le faisant vivre à travers sa diffusion dans les établissements scolaires, les associations, etc. et de susciter des débats. Notre objectif est de sensibiliser les jeunes avec ce projet fait par les jeunes, pour les jeunes », a introduit Jean-Marc Gervais, président de Jeunesse Soualiga. Invités au visionnage d’ « Une nuit d’enfer », le préfet Vincent Berton et la 3e vice-présidente Dominique Louisy ont tous deux salué le travail réalisé par Jeunesse Soualiga. Dominique Louisy a invité l’association à inscrire le film aux concours nationaux. Quant à Vincent Berton a dit « rester sans voix, face à la force des images visionnées et les prouesses artistiques » et a concédé que « c’est de cette manière qu’il faut agir : l’avenir de la sécurité routière à Saint-Martin se situe entre les mains des saint-martinois ! ».