Sargasses : le fléau s’aggrave
24 May 2022
Le bulletin de surveillance de la DEAL publié le 20 mai dernier est alarmant et ne fait que relayer un sentiment d’impuissance face à ce fléau qui gangrène les îles de Caraïbes depuis une décennie.
En préambule de son dernier bulletin de surveillance publié vendredi dernier, la DEAL Guadeloupe écrit : « Il y a tellement de radeaux de sargasses sur l’océan, que citer les endroits où l’on trouve des sargasses serait trop long. Le seul endroit où il y en a peu, c’est le long de la côte guyanaise, puis en longeant ce littoral vers le nord jusqu’au Surinam. On retrouve pléthore de radeaux de sargasses depuis Trinidad et Tobago jusqu’au niveau des îles Vierges. Ces radeaux s’étendent jusqu’à 400 kilomètres environ en direction du centre Atlantique. Le littoral guyanais semble moins concerné par l’importance numérique de ces vaisseaux flottants ».
Cependant qualifié de « moyen » par la DEAL, le risque d’échouage pour les prochains jours risque plutôt d’être fort à très fort, comme en témoignent les images capturées par Souali’Drone le dimanche 22 mai.
La DEAL relaie toutefois que les images capturées par ses moyens techniques le 18 mai dernier ne sont pas exploitables, mais atteste que, malgré la couverture nuageuse, « l’image du 17 mai dernier montrait la présence de filaments au nord de Barbuda. Le courant global de sud a tendance à ralentir actuellement la progression de ces algues vers les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy et à les dévier ».
Cependant qualifié de « moyen » par la DEAL, le risque d’échouage pour les prochains jours risque plutôt d’être fort à très fort, comme en témoignent les images capturées par Souali’Drone le dimanche 22 mai.
La DEAL relaie toutefois que les images capturées par ses moyens techniques le 18 mai dernier ne sont pas exploitables, mais atteste que, malgré la couverture nuageuse, « l’image du 17 mai dernier montrait la présence de filaments au nord de Barbuda. Le courant global de sud a tendance à ralentir actuellement la progression de ces algues vers les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy et à les dévier ».
Côtés Collectif anti-sargasses et population, on perd patience…
Le Collectif anti-sargasses qui compte à ce jour plus de 500 membres postait hier sur sa page Facebook un appel à la mobilisation face à cette situation critique : « Il est temps que nous remontions notre profonde insatisfaction auprès de la Préfecture et de la COM qui ont les plus grandes difficultés à traiter cette catastrophe écologique! La situation est critique !!! Il va falloir préparer au plus vite une manifestation physique auprès de la préfecture et de la COM pour demander une rencontre avec le Préfet et le Président de la COM afin que cette catastrophe devienne une PRIORITE avec un plan d'action efficace ». Et de conclure : « Il faut se faire entendre ! Répondez présents à cette mobilisation, Merci ».
Impuissance également du côté de la Collectivité
Le ramassage qui avait pourtant bien débuté, à la mi-mai a été stoppé, les prestataires réclamant comme il se doit d’être payés, en temps et en heure, mais également de prestations réalisées il y a déjà plusieurs mois.
La Collectivité répondait à un internaute excédé que « ses services faisaient tout leur possible pour une intervention en urgence, afin que l’entreprise reprenne le nettoyage qui a été stoppé suite à un problème administratif ».
La Collectivité répondait à un internaute excédé que « ses services faisaient tout leur possible pour une intervention en urgence, afin que l’entreprise reprenne le nettoyage qui a été stoppé suite à un problème administratif ».
Et quid de l’Etat ?
Il semble que la Collectivité reste encore et toujours la seule en première ligne pour lutter contre ce fléau. En s’échouant sur nos côtes, les sargasses deviennent certes des déchets, dont le ramassage incombe à la Collectivité qui est obligée de consacrer des budgets faramineux pour ramasser les déchets qui sont le fruit d’une pollution mondiale, conséquence de l’activité humaine et polluante. Rappelons à ce stade que l’Etat reste compétent en matière d’environnement, mais également de santé publique et doit garantir la sécurité des populations dans ce domaine. Mais sur le sujet, force est de constater que la représentation locale de l’Etat est souvent restée bien muette sur ce sujet prégnant... et très préoccupant.