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Charlotte Parmentier-Lecocq : investie dans ses missions

Par Ann Bouard
11 Avril 2025

La ministre chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, était  à Saint-Martin mardi dernier. Une journée chargée, avec quatre visites au programme, pour prendre le pouls des besoins du territoire en matière d’accompagnement du handicap, du grand âge et des personnes en souffrance mentale.

Bien que le programme soit chargé, la ministre a pris le temps d’aller à la rencontre des bénéficiaires de chaque structure, portant une attention à chacun, avant de s’entretenir longuement avec les professionnels pour comprendre leurs besoins et leurs attentes, que ce soit en matière de moyens, d’outils ou de personnel.
Ce fut le cas au Centre d’action médico-sociale précoce  - Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés, gérés par l'association Coralita et au SESSAD Coralita, qui accompagne des enfants en situation de handicap. Le constat est le même, le nombre de places manque, les listes d’attente sont de plus en plus longues, et les bâtiments peu adaptés… ou vieillissants comme ceux de l’EHPAD Bethany Home, seul établissement pour personnes âgées dépendantes du territoire. Là aussi les besoins sont urgents, le bâtiment doit être rénové afin de passer de 40 places à 60, voire 70, pour que la structure soit rentable en attendant la construction du nouvel établissement. La ministre a également lors de cette visite inauguré officiellement l’IME Tournesol – Ove Caraïbe avant de signer sur place une lettre d’intention sur l’engagement de l’État à soutenir Saint-Martin.
Pour clore sa journée, elle a  découvert un concept qu’elle ne connaissait pas, celui du Living Museum, où elle a participé à un atelier, avec le Préfet qui s’y est soumis de bonne grâce. Un échange dont on ne ressort pas indemne a-t-elle déclaré, après avoir notamment vu la salle des émotions, un lieu très particulier au Living Museum. 

Avancer ensemble

À l’issue de ce tour d’horizon, Charlotte Parmentier-Lecocq a réaffirmé l’intention de l’État d’apporter du soutien et des solutions, par le biais notamment du préfet et de l’ARS. Mais si l’État peut apporter sa force et sa puissance pour accompagner, financer et soutenir l’ingénierie, il ne pourra agir seul a rappelé la ministre :  « on a besoin de mettre en partenariat toutes ces volontés, car les uns sans les autres, cela ne marche pas et l’on a besoin des professionnels et des associations, de leurs idées, de leur savoir-faire et de leurs compétences, car ils savent ce qui se passe et proposent des réponses ; on a besoin également de la Collectivité, car c’est sa compétence ».
La ministre a été interpellée, positivement, par la capacité à s’adapter : « même si les bâtiments ne sont pas aux normes, pas tout à fait comme il le faudrait, on avance et on trouve des solutions ! ». Consciente, que c’est difficile pour les professionnels, elle a pris toute la mesure de  l’ampleur de ce qu’il  reste à faire.
Sur la santé mentale, la visite du Living Museum aura été sans aucun doute un moment fort pour elle, laissant échapper après avoir échangé avec quelques bénéficiaires du lieu : « on voit qu’il y a des personnes qui sont en grande souffrance et en grande détresse en termes d’environnement familial, des épreuves de la vie qui jouent sur la santé mentale. C’est dur ! »

Prochaine échéance, une feuille de route au 30 juin

« Quand on dit que l’on a l’intention de discuter et de construire ensemble (Collectivité, État)  le contenu d’une convention de partenariat, sans échéance cela n’engage pas suffisamment . Il faut mettre une échéance pour s’engager ». Charlotte Parmentier-Lecocq s’est engagée à ce que son cabinet suive et accompagne ce travail depuis Paris et a demandé à l’ARS et au Préfet d’en faire de même sur place :  « on va vraiment se donner tous les moyens avec la Collectivité pour y arriver,  cette convention sera notre feuille de route et une première étape pour continuer à concrétiser des solutions ». Elle a salué le travail déjà effectué par l’ARS et la Collectivité notamment sur le projet de maison territoriale de l’autonomie ou encore le pôle médico-social qui a terme devrait accueillir le nouvel EHPAD de 64 places et 6 places d’accueil de jour.
En conclusion, la ministre a précisé que ces projets devaient être formalisés par écrit afin de définir les moyens pour les concrétiser et bien entendu les financements nécessaires, et qui seront définis dans le cadre de la future convention.

Ann Bouard