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Troisième effet Trump : les restrictions de voyages

Par Ann Bouard
11 Avril 2025

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a des effets sur les conditions d’entrée aux Etats-Unis. Chaque jour des visiteurs sont refoulés à la frontière, parfois pour des motifs discutables, et les ressortissants français ne font pas exception. Ce qu’il faut savoir avant de programmer son voyage…

Depuis 2016, seules les personnes titulaires d’un passeport électronique ou biométrique peuvent bénéficier du programme d’exemption de visa (VWP) qui permet d’accéder au territoire américain sans visa, mais avec une autorisation électronique de voyage (ESTA), soit en transit, soit pour un séjour touristique ou d’affaires de 90 jours maximum. L’ESTA est à demander en ligne à minima 72h avant le voyage. Les personnes titulaires d’autres passeports doivent solliciter un visa tout comme ceux voyageant par avion ou bateau privé.

Un ESTA sous conditions

Les voyageurs qui se sont rendus à Cuba depuis le 12 janvier 2021 ou qui désirent y voyager avant un séjour aux États-Unis ne peuvent pas bénéficier du régime de l’ESTA. Ils doivent faire obligatoirement une demande de visa et cela même s’ils ont un ESTA encore valide.
Pour ceux qui se sont rendus en Iran, Irak, Syrie, Libye, Somalie, Yémen ou Soudan depuis le 1er mars 2011 l’obtention d’un visa B1/B2 valable, selon les cas, plusieurs années auprès des autorités diplomatiques et consulaires américaines est également obligatoire. Compte tenu des délais de délivrance, le Quai d’Orsay recommande d’anticiper ces démarches qui peuvent prendre plusieurs semaines.

Attention !

Selon la loi américaine, la validité du passeport d’un ressortissant étranger doit couvrir une période de six mois au-delà de la date prévue pour son départ des États-Unis. Cependant, les ressortissants français sont exempts de l’obligation des 6 mois et doivent uniquement présenter un passeport valide couvrant la durée de leur séjour aux États-Unis.
Le moindre dépassement du délai de séjour autorisé au titre du VWP entraîne le refoulement immédiat du territoire (avec arrestation musclée parfois).
Les États-Unis ne reconnaissant plus que « deux sexes, masculin et féminin », définis à la naissance, le genre « X » a été supprimé. Les personnes « non-binaires » peuvent être refoulées à leur arrivée sur cette simple mention sur leurs papiers d’identité.
Les données personnelles des arrivants peuvent, depuis plusieurs années déjà, faire l’objet de contrôles aléatoires par les service des douanes et de la protection des frontières. Ordinateurs, smartphones et autres objets connectés, peuvent donc être fouillés sans que les douaniers aient à se justifier.
Le Ministère des affaires étrangères recommande donc de consulter régulièrement le site de l’ambassade des États-Unis en France (ou consulats) et de contacter la compagnie aérienne pour connaître les éventuels changements ou nouvelles mesures adoptées. Dans tous les cas, il faut s’armer de patience pour les démarches et pour le passage de la sécurité à l’arrivée !

Ann Bouard